Stress, alimentation déséquilibrée, consommation excessive d’alcool… Certaines habitudes nuisent à la santé de la prostate. Voici les comportements à éviter pour réduire le risque de développer un cancer ou d’autres troubles.
60 % des hommes de plus de 60 ans présentent des troubles de la prostate. Après 85 ans, ce taux passe à 90 %. Pour réduire le risque de souffrir d’une hypertrophie, d’un adénome ou d’un cancer et préserver la santé de la prostate, vous devez éviter certaines habitudes.
Composant l’appareil reproducteur des hommes, la prostate a pour rôle de fabriquer le liquide séminal, en vue de la reproduction. Prenez donc soin de cet organe localisé en dessous de votre vessie (ou en avant du rectum), sachant que la fréquence des maladies qui l’affectent augmente avec l’âge. Voici une liste des mauvaises habitudes à changer pour augmenter votre espérance de vie :
Sommaire
Un quotidien perturbé par le stress
Le stress et la prostate ne font pas bon ménage. Les hommes qui stressent ont souvent du mal à vider totalement leur vessie au moment d’uriner. Or, cela engendre des troubles prostatiques. Une bonne gestion du stress s’avère donc indispensable pour veiller à la santé de la prostate. Si vous souffrez déjà d’hypertrophie ou d’hyperplasie bénigne, trop stresser risque d’aggraver les gênes liées à ce trouble.
Toujours est-il que cet état d’esprit peut affaiblir le système immunitaire. Ce qui favorise le développement des infections et des maladies, dont les problèmes de prostate. Le corps ne parviendra pas à combattre les cellules cancéreuses et le cancer s’installera donc progressivement.
En réponse au stress, l’organisme produit des hormones en excès, ce qui provoquera un déséquilibre hormonal. À long terme, vous pourrez succomber à certaines habitudes néfastes pour la santé, comme le tabagisme ou la consommation d’alcool.
Ne prenez pas de médicament pour lutter contre les crises. Optez pour des astuces simples (mais efficaces) comme la méditation, le yoga ou les exercices de respiration. Pratiquer une activité physique régulière permet également de libérer les tensions musculaires engendrées par le stress.
Maintenez un certain équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Aménagez votre planning pour pouvoir vous vous détendre de temps à autre et ne pas crouler sous le travail. Et surtout, osez partager vos inquiétudes et vos problèmes les plus intimes à un proche de confiance ou à un médecin.
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Une alimentation riche en graisses saturées et en épices
Chez les hommes comme chez les femmes, la clé d’une bonne santé, c’est avant tout l’alimentation. En mangeant mal, vous risquez de passer à côté des nutriments essentiels au bon fonctionnement de votre organisme. Les éventuelles carences provoqueront une défaillance de certains organes, dont la prostate.
Au contraire, se nourrir de façon saine et équilibrée permettra de renforcer le système immunitaire, de réduire les inflammations et d’avoir une bonne circulation sanguine. Tous ces facteurs sont étroitement liés à la santé de la prostate.
Écoutez les conseils de votre médecin. Il vous recommandera de limiter votre consommation de graisses saturées. Il s’agit par exemple de viandes grasses, de charcuteries, de produits laitiers ou de produits transformés. Limitez également votre consommation de calcium : assurez un bon apport en minéraux sans tomber dans l’exagération. De même, évitez de trop consommer des plats épicés.
Pour la santé de votre prostate, privilégiez les protéines maigres contenues dans la volaille et les légumineuses. Les fruits (pastèque, pamplemousse rose, papaye, etc.), les légumes, les fruits de mer et les aliments riches en vitamine E (avocat, huiles de tournesol, d’olive, etc.) sont aussi à privilégier. Une étude publiée dans le Journal de Pédiatrie et de Puériculture en 2010, une bonne alimentation doit s’accompagner d’une hydratation adéquate. Buvez au moins 2 litres d’eau chaque jour pour garantir le bon fonctionnement de la vessie.
Un mode de vie sédentaire
Tout homme désireux de prévenir les maladies prostatiques doit pratiquer une activité physique régulière. À titre de rappel, les exercices physiques permettent de renforcer le système immunitaire et de favoriser la production d’hormones bénéfiques pour l’organisme. Pratiquer régulièrement une activité physique améliore également la circulation sanguine et maintient un poids raisonnable.
Vous faites partie des hommes qui souffrent d’un adénome de la prostate ? Plus connu sous le nom d’hypertrophie de la prostate, ce trouble compte parmi les maladies les plus répandues chez les hommes de plus de 50 ans. Avec une activité physique suffisante, les symptômes de la maladie s’atténueront. Et si vous n’en souffrez pas encore, vous pouvez être épargné.
De nombreuses études compilées par l’European Association of Urology abordent justement le lien entre l’hygiène de vie et les troubles de prostate. L’obésité peut d’ailleurs engendrer des problèmes de prostate. C’est ce que confirme une étude publiée pour le compte de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) canadienne en 2021.
Une idée d’exercice pour préserver la santé de la prostate ? La marche peut suffire. Vous pouvez également réaliser des exercices d’endurance comme du vélo, la natation ou la course à pied. Les sportifs pourront se tourner vers la musculation, les exercices au poids du corps ou les séances qui font travailler la flexibilité (yoga, stretching, Pilates, etc.).
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L’habitude de se retenir d’uriner au lieu d’évacuer
Uriner est un besoin à la fois vital et banal. Seulement, quand les hommes n’ont pas le temps de se soulager ou lorsqu’ils se trouvent au mauvais endroit, ils se retiennent parfois de le faire. Or, cette habitude peut engendrer des problèmes de prostate. Pire encore, si vous souffrez déjà de troubles prostatiques, vous risquez d’aggraver vos symptômes.
Les médecins sont clairs : les hommes ne doivent pas se retenir d’uriner. Il s’agit d’une habitude à bannir absolument. Veillez à uriner fréquemment et à vider complètement votre vessie pour garder votre prostate en bonne santé. Une bonne vidange permet d’évacuer tous les germes pouvant s’accrocher dans votre appareil urinaire.
Vous avez décidé d’appliquer nos conseils en matière d’hydratation ? Limitez la quantité d’eau à boire le soir. Ainsi, vous n’aurez pas à vous lever fréquemment la nuit. Si vous avez envie de boire de l’eau, du thé ou une tisane le soir, limitez-vous à un seul verre. Et n’oubliez pas d’uriner avant de vous coucher.
Une forte consommation d’alcool
La surconsommation d’alcool augmente également la production d’urine. Ce qui peut entraîner des mictions trop fréquentes ou douloureuses. Notez qu’une consommation excessive peut aussi causer une inflammation chronique et augmenter le risque de souffrir de problèmes prostatiques. Une autre mauvaise habitude à bannir si vous souffrez d’adénome : l’abus de thé ou/et de café. Ces substances peuvent aggraver les symptômes de votre trouble prostatique.
Dans le même ordre d’idée, une consommation trop fréquente d’alcool peut engendrer un déséquilibre hormonal. L’organisme va produire plus d’œstrogènes et moins de testostérone. À long terme, ce changement peut provoquer une hypertrophie, une hyperplasie bénigne et même un cancer de la prostate.
Vous l’aurez compris, l’abus n’est jamais recommandé ! Les médecins n’interdisent pas la consommation d’alcool, mais la prise doit rester occasionnelle. Boire de temps à autre avec modération n’impactera pas la santé de la prostate.
Une vie marquée par le tabagisme
Sachez que la consommation de tabac augmente grandement le risque de développer un cancer de la prostate. Tout fumeur a sans aucun doute déjà vu une photo témoin sur les paquets de cigarettes. Dans le détail, les substances toxiques contenues dans le tabac peuvent endommager l’ADN des cellules. En plus de favoriser le développement de la maladie, le tabagisme accélère la progression du cancer.
De nombreuses études démontrent que les fumeurs présentent un plus grand risque de contracter un cancer de la prostate par rapport aux hommes qui ne fument pas. Arrêter de fumer contribue à la santé globale et non pas seulement de la prostate.
Si vous êtes devenu dépendant au tabac, entamez un processus de sevrage avant qu’il ne soit trop tard. Commencez par remplacer la cigarette traditionnelle par le vapotage, par exemple. À partir de 50 ans, procédez à des examens médicaux réguliers pour surveiller la santé de votre prostate. Ainsi, tout problème lié à la prostate sera détecté à un stade précoce. Le médecin mettra en place un traitement efficace qui vous mènera à la guérison totale.
En résumé, voici ce que vous devez retenir sur la santé de la prostate :