L’endoscopie et la coloscopie sont deux examens souvent réalisés, afin de diagnostiquer ou de soulager une maladie liée au tube digestif. Néanmoins, il existe deux types d’endoscopies. On distingue l’endoscopie digestive haute et l’endoscopie basse. L’endoscopie basse s’appelle aussi coloscopie. De façon plus détaillée, voici la différence entre une coloscopie et une endoscopie.
Sommaire
Qu’est-ce qu’une endoscopie ?
Une endoscopie est un examen médical qui nécessite souvent une courte hospitalisation et une légère anesthésie locale ou générale. Elle est censée permettre de visualiser le tube digestif de façon précise, grâce à l’introduction d’un câble souple équipé d’une caméra et d’une lampe. On introduit ce câble par la bouche ou l’anus, selon le type d’endoscopie.
En effet, on en distingue deux types : l’endoscopie digestive haute et l’endoscopie digestive basse.
L’endoscopie digestive haute s’appelle aussi endoscopie gastroduodénale ou fibroscopie gastroduodénale. Elle a pour but d’observer la partie haute du tube digestif comme l’estomac, l’œsophage ou le duodénum (partie haute de l’intestin grêle).
L’examen se fait avec un endoscope, il s’agit d’un tube souple muni d’une caméra et d’une lampe. En général, l’endoscopie générale haute a une visée diagnostique (comprendre l’origine d’un mal, diagnostiquer une maladie). Néanmoins, elle peut aussi avoir un intérêt thérapeutique en permettant l’ablation d’une masse type tumeur, ou coaguler des vaisseaux sanguins à l’origine d’une hémorragie. L’examen peut aussi permettre d’effectuer un prélèvement qui peut être analysé ensuite.
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Comment se passe une endoscopie digestive haute ?
Ce type d’endoscopie doit être réalisé à jeun d’au minimum 6 heures, et l’anesthésie peut être locale ou générale selon les préférences. Si le patient souhaite une anesthésie générale, ce dernier doit consulter un anesthésiste au moins 8 jours avant l’examen. De plus, on déconseille absolument de fumer dans les 6 heures avant l’intervention.
Si l’examen se fait sous anesthésie générale, le patient devra souvent passer une journée environ à l’hôpital. En cas d’anesthésie locale, le patient ne nécessite une surveillance de quelques minutes à deux heures seulement. Il peut alors rentrer seul chez lui et conduire s’il le souhaite, contrairement à l’anesthésie générale.
Lors de l’endoscopie, après que le patient soit endormi par anesthésie générale, le médecin gastroentérologue va insérer le tube par la bouche ou le nez. Dans un premier temps, il faudra envoyer un peu d’air pour écarter le tube digestif. Ainsi, le médecin pourra l’explorer ensuite grâce à l’endoscope. Le réveil du patient se fera progressivement peu après l’examen et le médecin pourra alors lui communiquer ses premières observations.
Enfin, pendant les heures suivant l’examen, l’abdomen peut être légèrement gonflé et le patient peut émettre des gaz. Ces derniers sont liés à l’air envoyé dans le tube digestif pendant l’examen. Le patient peut aussi avoir une sensation de nausée et éprouver une légère gêne buccale. Ce sont des effets secondaires qui s’estompent très rapidement, les complications étant particulièrement rares.
Qu’est-ce qu’une coloscopie ?
Une coloscopie est en fait le nom commun de l’endoscopie digestive basse (le deuxième type d’endoscopie). Contrairement à sa version haute, cet examen se fait par voie basse. Dans ce cas-là, on insère l’endoscope par l’anus et on peut alors explorer les anomalies du côlon et du rectum. De même, la coloscopie permet de diagnostiquer un éventuel dysfonctionnement mais aussi de retirer une tumeur, notamment dans le cas du cancer colorectal.
Comment se passe une coloscopie ?
De la même façon que pour l’endoscope, si le patient souhaite une anesthésie générale, il doit prendre rendez-vous avec un anesthésiste au moins 8 jours avant l’opération. Néanmoins, la coloscopie nécessite plus de préparation. Dans les deux jours avant l’examen, le patient doit adopter un régime dit « sans résidu ». Ce régime consiste à ne surtout pas consommer de légumes ou de fruits (même préparés) avant l’examen. Aussi, on déconseille de consommer des aliments céréaliers (pain, céréales, riz), des boissons alcoolisées et aussi certains types de cafés.
Associé à ce régime sans résidu, le patient doit ingérer une préparation dite colique avec de grandes quantités d’eau. Cette préparation est destinée à « laver » les intestins en provoquant des diarrhées. Ces deux méthodes permettent de nettoyer complétement les intestins pour permettre au médecin de mieux visualiser la zone. La préparation doit être rigoureuse pour ne pas avoir à reprogrammer l’examen.
Pour le reste, la coloscopie se passe de façon très similaire à l’endoscopie. Après l’anesthésie, le patient s’allonge sur le côté pendant qu’on insère l’endoscope. Le médecin injecte un peu d’air pour écarter les parois et étirer le colon. Après l’examen, le patient reste environ une heure en salle de réveil et les premières observations lui seront communiquées dans la journée.
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Quelles sont les différences ?
En quelques mots, la coloscopie n’est qu’une forme d’endoscopie par voie basse, contrairement à l’endoscopie digestive haute. La coloscopie permet d’explorer la fin du tube digestif comme le rectum et le côlon, tandis que l’endoscopie haute permet de s’intéresser à l’estomac, à l’œsophage ou au duodénum. De plus, une coloscopie nécessite l’introduction de l’endoscope par l’anus tandis que l’endoscopie haute nécessitera une introduction par la bouche ou le nez. La coloscopie demandera plus de préparation. En effet, il faut suivre un régime dit « sans résidu » dans les jours précédant l’examen et ingérer une préparation pour aider l’élimination des selles. Dans 10 à 20% des cas, le médecin doit reprogrammer l’examen car il reste trop de matières fécales dans le colon. Dans les deux cas, les complications sont très rares et l’examen est majoritairement bien supporté.