Étudier une langue étrangère peut améliorer la santé de notre cerveau. Les neuroscientifiques de Cambridge l’ont démontré par des études de résonance magnétique qui permettent d’observer l’intérieur de notre cavité crânienne.
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Un fait confirmé par la science
Cela a toujours été un secret de polichinelle, et maintenant la science le confirme : les gens qui connaissent plus de langues ont des cerveaux différents, et en un sens meilleur, que ceux qui ne pratiquent que leur langue maternelle.
Selon les experts, le premier effet réel d’exercer une deuxième langue est la croissance du cerveau. Comme le soutiennent les chercheurs du groupe du discours et de la langue de l’Université de Cambridge, le lobe pariétal inférieur gauche est sensiblement plus développé chez les personnes bilingues. Mais ce n’est pas tout !
Le spécialiste qui a dirigé le projet, Matt Davis, soutient ce que la sagesse populaire défend depuis des temps immémoriaux : oui, nous apprenons de nouvelles langues plus facilement quand nous sommes petits. Si vous vous demandez comment apprendre l’anglais facilement, le secret serait de commencer le plus tôt possible, mais il n’est jamais trop tard pour commencer ! Cela vous permettra aussi de conserver une bonne santé cérébrale.
Un allié dont il faut prendre soin
Le cerveau est certainement notre plus grand allié. Il s’agit de l’organe principal de tout notre système nerveux. Il est donc essentiel de le protéger contre les effets négatifs du stress et d’en prendre soin.
Il ne faut pas oublier que l’anxiété, le stress et l’angoisse favorisent l’apparition de maladies comme la sclérose en plaques. Il vaut donc mieux prévenir que guérir et s’assurer de garder un cerveau en bonne santé. Pour cela, l’apprentissage d’une langue étrangère peut être d’une très grande aide.
Une explication scientifique
L’explication scientifique de ce phénomène est qu’en pratiquant une deuxième langue à un âge précoce, cette capacité est gérée par le même secteur du cerveau qui s’occupe de la langue maternelle, c’est-à-dire l’hémisphère gauche. En revanche, quand nous vieillissons, les nouvelles informations sont stockées dans une autre région de notre matière grise. Cela montre que nos directives pour l’apprentissage d’une langue ne sont pas statiques.
Certes, lorsqu’il s’agit d’apprendre une nouvelle langue, les « faux amis » constituent un véritable obstacle. Ces mots ressemblent phonétiquement ou graphiquement à d’autres de notre langue maternelle, mais ils ont un sens totalement différent de sorte qu’ils finissent par être le piège parfait dans n’importe quel test de niveau. La théorie du Dr Davis établit une relation directe entre notre cerveau et cette anomalie si commune.
Comme on pouvait s’y attendre, la faute ne vient pas de la nouvelle langue ni de la langue maternelle, mais de la façon dont notre cerveau saisit et traite l’information. En lisant le mot français « bleu », notre cerveau associe immédiatement le concept à une couleur, le bleu.
Les scientifiques suédois de l’Université de Lund ont observé que l’hippocampe est une des régions favorisées par l’apprentissage. Ainsi, si nous lisions le mot bleu écrit en rouge, ou vice versa, il y aurait une grande confusion dans notre cerveau, en raison de la contradiction qui existe entre le message que nous recevons et l’interprétation que nous avons acquise par tradition ou par culture de ce message.
De la même manière, quand notre cerveau découvre un mot anglais ou allemand, par exemple, qui lui rappelle un autre mot homonyme en langue française, il tend à lier ses significations par inertie nous conduisant à l’erreur. Cet effet est plus évident dans les mots homographes lâches, car dans leur contexte, ces « faux amis » sont beaucoup plus identifiables.
Une façon de protéger son cerveau contre les maladies
Les personnes bilingues sont moins sujettes à la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques suédois de l’Université de Lund ont observé, au cours de leurs propres études de résonance magnétique, que l’hippocampe est l’une des régions du cerveau favorisées par l’apprentissage de plus d’une langue. Cette découverte relie directement la capacité de parler à l’orientation spatiale, qui est l’une des compétences dont s’occupe l’hippocampe. Si vous connaissez l’anglais, non seulement vous comprendrez les indications de la rue, mais vous serez aussi mieux placé dans l’environnement.
Une autre étude, dans ce cas de l’American Association for the Advancement of Science, a montré que les personnes qui maîtrisent plusieurs langues sont capables de retarder les effets de la maladie d’Alzheimer jusqu’à cinq ans par rapport aux personnes monolingues.
De son côté, le docteur Maria Teresa Bajo, experte en psychologie expérimentale, explique la relation entre les langues et le cerveau de cette manière : « Chaque langue possède une structure différente, de sorte qu’elle nécessite également des structures cognitives différentes ».
Cette capacité d’adaptation de notre cerveau à une langue inconnue, avalisée par les experts, favorise la mémoire à long terme, l’agilité mentale, la capacité à effectuer des tâches simultanées et la capacité à traiter des informations complexes. Un bon ensemble de raisons pour reprendre la tâche d’apprendre une nouvelle langue !