Troubles des neurones, mouvements involontaires, tremblements… la malade de Parkinson détruit progressivement le corps. Heureusement, plusieurs solutions et traitements permettent aux patients de ralentir son évolution et de mener une vie plus agréable. Découvrez nos conseils.
Classée au deuxième rang des pathologies neurodégénératives après l’Alzheimer, la maladie de Parkinson affecte considérablement la qualité de vie des patients qui en souffrent. Elle se présente en plusieurs étapes. Au stade final, la personne perd totalement le contrôle de son corps et devient invalide.
Les scientifiques travaillent encore les moyens de réduire les symptômes. En se penchant sur les traitements permettant de retarder l’évolution de la maladie de Parkinson, ils espèrent augmenter l’espérance de vie des patients. Rappelons qu’à ce jour, aucun traitement ne permet de guérir cette maladie.
Sommaire
Comment se manifestent les symptômes de cette maladie neurodégénérative ?
Elle se manifeste par une destruction progressive des neurones présents dans le cerveau, notamment ceux à la dopamine. Elle apparaît rarement avant l’âge de 45 ans, mais touche plus fréquemment les personnes entre 85 et 89 ans. En France, cette pathologie neurodégénérative fait aujourd’hui 272 500 victimes, avec 25 000 nouveaux patients par an, d’après Santé publique France.
La destruction des neurones dans le cerveau commence en silence, sans symptômes apparents. Ensuite viennent les désordres liés au manque de dopamine (l’élément qui assure la communication entre les neurones). Les patients présenteront ces signes :
- Akinésie (ils ont du mal à initier des mouvements) ;
- Ralentissement des gestes ;
- Difficultés à écrire ;
- Rigidité des membres ;
- Tremblements au repos.
Arrivée à un certain stade, la maladie de Parkinson engendre des symptômes non moteurs. Listons entre autres les symptômes suivants :
- Problèmes de déglutition ;
- Troubles du sommeil ;
- Perte de l’odorat ;
- Baisse de la tension (hypotension) ;
- Dépression nerveuse ;
- Douleurs physiques.
Des troubles cognitifs peuvent aussi se présenter : difficultés à réfléchir, perte de mémoire, troubles de l’attention ou encore désorganisation. À un stade plus avancé, les patients peuvent souffrir de troubles mentaux comme la psychose (avec hallucinations) ou la démence.
La maladie de Parkinson résulte d’une altération génétique. Plus de 20 gènes contribuent au déclenchement de la maladie. Certains facteurs environnementaux augmentent le risque de la développer, notamment l’exposition aux pesticides et/ou à certains métaux. Inversement, d’autres facteurs permettent de retarder l’évolution de la maladie de Parkinson. La consommation de café, par exemple.
Peut-on contenir la progression de cette pathologie du cerveau avec des médicaments ?
Elle affecte la santé et la qualité de vie des patients seniors. Leurs proches, ne disposant pas de temps pour les soigner, décident alors de les placer en Ehpad. Hélas, les médicaments ne permettent pas de ralentir la progression de la maladie ! Néanmoins, ils peuvent atténuer les symptômes et ainsi permettre au patient de mener une vie à peu près normale pendant plusieurs années.
Les traitements à base de dopamine, souvent prescrits par les professionnels de la santé, atténuent l’intensité des symptômes. La Lévodopa ou L-Dopa, précurseur de la dopamine, s’utilise à tous les stades de la maladie de Parkinson. La Rasagiline, un inhibiteur de la monoamine oxydase-B, permet par ailleurs d’atténuer les symptômes moteurs. Ces deux médicaments doivent être adoptés dès le début de la maladie.
Les médecins proposent également aux patients de passer par une stimulation cérébrale profonde (DBS) afin de lutter contre les symptômes moteurs sévères. Ce traitement consiste à utiliser des électrodes pour envoyer des impulsions électriques et ainsi restaurer le fonctionnement des neurones à dopamine.
Comment l’activité physique aide-t-elle à retarder l’évolution de la maladie de Parkinson ?
En plus des médicaments, le traitement des patients atteints de la maladie de Parkinson inclut des séances de kinésithérapie. La HAS avance que l’activité physique peut servir de prévention, mais aussi atténuer certains symptômes, et même, ralentir sa progression. Une personne qui pratique régulièrement et intensément des exercices met plus de temps à atteindre les derniers stades.
Cet effet de ralentissement s’explique par le fait que la pratique d’une activité physique relance la production de dopamine. Selon une étude publiée dans la revue Neurology en janvier 2022, l’exercice physique doit être adopté le plus tôt possible. Pratiquer des activités, notamment à la lumière du jour, contribue à la stimulation du cerveau, à la production accrue de dopamine, ainsi qu’à la préservation de la mémoire et de l’humeur.
Par activité physique, les médecins ne parlent pas uniquement de sport. Le jardinage, la marche, la danse, le vélo ou la gymnastique douce peuvent suffire. Ces pratiques permettent d’améliorer la fonction cardiaque, les capacités respiratoires, l’équilibre et la coordination, tout en atténuant les symptômes et les douleurs.
Effectuez des exercices pendant 20 minutes par jour. Intégrez des activités de renforcement musculaire et d’étirement pour lutter contre la rigidité des muscles. Pour atténuer les angoisses, les troubles de l’humeur et la dépression causés par la maladie de Parkinson, pratiquez des activités relaxantes comme le yoga, la sophrologie ou la méditation.
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Quelle alimentation adopter pour atténuer les symptômes ?
Associée à une activité physique régulière, une alimentation adaptée permet d’obtenir un résultat optimal. Adoptez une alimentation riche en légumes, en fruits, en noix, en poissons et en graines. Privilégiez l’huile d’olive et de coco pour la préparation de vos plats. Pour la viande, mangez entre 1 g et 1,2 g par kilo de poids corporel par jour à répartir en plusieurs repas. Les patients qui ne mangent pas de viande peuvent se tourner vers le fromage et les légumineuses.
Pour maintenir l’efficacité de votre traitement, mangez 30 minutes seulement la prise de vos médicaments. Notez que les médicaments visant à ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson tendent à inhiber les protéines alimentaires.
Autre point : les patients souffrant de la maladie de Parkinson sont souvent constipés. Il est donc essentiel de consommer quotidiennement des aliments riches en fibres. Notamment des légumes avec pelures, des fruits et fruits secs, ainsi que des légumineuses. Les céréales complètes comme le pain complet, le riz complet ou les pâtes complètes contiennent également une grande quantité de fibres.
Une autre technique efficace pour remédier à cet inconfort digestif : l’hydratation. Assurez-vous de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour (thé, tisanes, café, etc.). Buvez également de l’eau riche en sulfates et en magnésium (Contrex, Hépar, Badoit, Quézac, etc.).
Conclusion
Une bonne alimentation combinée à un traitement adapté et à une activité physique régulière permet de ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Adopter un mode de vie sain est indispensable pour mieux gérer la pathologie neurodégénérative au quotidien.
Suivez-nous pour découvrir d’autres astuces pour mieux vivre avec les maladies les plus fréquentes chez les seniors. Il importe de prévenir une éventuelle perte d’autonomie précoce !