D’ici la fin du mois de novembre, le Gouvernement entend présenter un programme pour éradiquer les punaises de lit. Ces insectes sont de plus en plus présents dans les logements des Français : en l’espace de deux ans, les interventions des professionnels ont plus que doublé. Jusqu’ici, aucune politique publique n’avait été mise en place par les élus.
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Une hausse des cas significative
La CS3D, qui comprend une partie des professionnels du secteur, a tiré la sonnette d’alarme : elle recense 540 000 interventions en 2019, contre 200 000 en 2017. Cette différence de chiffres atteste d’un pic épidémique des punaises de lit, depuis deux ans. Sans compter que ces nombres sont en-dessous de la réalité, la plupart des gens infestés restant silencieux sur le sujet.
Pourtant, on ne peut pas venir à bout d’une infestation sans trouver un traitement contre les punaises de lit. Sans l’opération adéquate, un foyer ne peut pas s’en débarrasser. Elles sont extrêmement résistantes à tout, notamment aux insecticides communs. C’est une situation qu’il vaut mieux ne pas laisser traîner, d’autant plus pour votre santé. Celles-ci provoquent de nombreuses piqûres qui entraînent des conséquences psychologiques chez les personnes atteintes, tant leur vie quotidienne se retrouve altérée par ce fléau.
Cathy Racon-Bouzon, députée des Bouches-du-Rhône, a transmis en octobre un dossier d’expertise sur le sujet à Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée chargée du Logement. Suite à cette action, le ministère de la Transition Ecologique a assuré qu’une feuille de route devrait aboutir d’ici fin novembre, afin de lutter contre le problème majeur que représente les punaises de lit.
Trois mesures principales au programme
Ces insectes, contrairement aux idées reçues, s’installent partout, dans les taudis comme dans les palaces. En effet, l’arrivée d’une épidémie dans une habitation n’a rien à voir avec la propreté. Les punaises de lit frappent tout le monde.
Seulement, ce sont les foyers les plus pauvres qui sont le plus touchés, par souci financier. Les produits permettant de lutter contre les punaises de lit coûtent cher et la facture monte encore plus lorsqu’il faut faire appel à des professionnels. Ce sont souvent les traitements les plus onéreux qui se révèlent aussi les plus efficaces. Un traitement par canon à chaleur, par exemple, peut coûter plusieurs milliers d’euros. Pour solutionner ce problème, Cathy Racon-Bouzon propose de mettre en place des aides financières, via la Caisse d’allocations familiales.
Elle propose aussi d’apporter une meilleure clarté quant à la loi concernant ce souci entre locataire et propriétaire. Pour le moment, les textes sont flous et indiquent qu’un propriétaire doit payer les frais liés à décimer les punaises de lit, à moins qu’il prouve que c’est le locataire qui est responsable de leur arrivée.
Enfin, le rapport préconise de mettre en place une meilleure structuration de la filière des exterminateurs, afin de lutter contre les arnaques, particulièrement populaires dans ce milieu. L’idée, pour la députée, serait de créer un seul protocole, une seule doctrine et une seule certification.